8 March 2024
What to Answer When You Have No Answer
All parents in all cultures struggle with the questions raised by their children at different ages, questions like: where do we come from? What is God? Will we go to hell if we lie?
Some are clever or educated enough to provide some answers, but many get stuck and give no answers or at least provide stupid answers. We parents know that, and even so, we fall into this trap.
In Rafah, although it is still the least destroyed city in the Gaza Strip, you can’t walk 100 meters without passing a destroyed home or a bombed building.
I was walking with my brother-in-law and his 8-year-old daughter towards the market, trying to find some sugar at whatever price to make something sweet for the children on the weekend, when we passed by a huge, destroyed building. Saba, the 8-year-old asked, “How did they bring people out from under this rubble?” Her father was confused, he lied, and said there were no people when the Israelis bombed this building.
“What about that one?” she asked, pointing at another destroyed building. Her father again, said that it was empty, too.
The 8-year-old girl said, “Hmmm… but then, when were all those children killed?!!”
Her father and I were astonished, we had no answer.
Saba said, “I’m 8, but I’m not stupid!”
By the way, we did not find any sugar in the market, and we went back with nothing.
8 mars 2024
Que répondre quand on n’a pas de réponse ?
Tous les parents, dans toutes les cultures, se débattent avec les questions soulevées par leurs enfants à différents âges, des questions telles que : d’où venons-nous ? Qu’est-ce que Dieu ? Ira-t-on en enfer si l’on ment ?
Certains sont suffisamment intelligents ou éduqués pour apporter des réponses, mais beaucoup restent bloqués et ne donnent aucune réponse, ou du moins donnent des réponses stupides. Nous, les parents, le savons, et pourtant, nous tombons dans ce piège.
À Rafah, bien que ce soit la ville la moins détruite de la bande de Gaza, on ne peut pas marcher 100 mètres sans passer devant une maison détruite ou un bâtiment bombardé.
Je marchais avec mon beau-frère et sa fille de 8 ans vers le marché en essayant de trouver du sucre à n’importe quel prix, pour faire quelque chose de sucré pour les enfants pendant le week-end, lorsque nous sommes passés devant un énorme bâtiment détruit. Saba, la fillette de 8 ans, a demandé : « Comment ont-ils fait pour sortir les gens de sous les décombres ? ». Son père était confus, il a menti et a dit qu’il n’y avait personne lorsque les Israéliens avaient bombardé ce bâtiment.
« Et celui-là ? » demande-t-elle en montrant un autre bâtiment détruit. Son père lui répond à nouveau qu’il était vide lui aussi.
La fillette de 8 ans a répondu : « Hmmm… mais alors, quand tous ces enfants ont-ils été tués ?! »
Son père et moi étions étonnés, nous n’avions pas de réponse.
Saba a dit : « J’ai 8 ans, mais je ne suis pas stupide ! »
D’ailleurs, nous n’avons pas trouvé de sucre au marché, et nous sommes repartis sans rien.
8 mars 2024
Que répondre quand on n’a pas de réponse ?
Tous les parents, dans toutes les cultures, se débattent avec les questions soulevées par leurs enfants à différents âges, des questions telles que : d’où venons-nous ? Qu’est-ce que Dieu ? Ira-t-on en enfer si l’on ment ?
Certains sont suffisamment intelligents ou éduqués pour apporter des réponses, mais beaucoup restent bloqués et ne donnent aucune réponse, ou du moins donnent des réponses stupides. Nous, les parents, le savons, et pourtant, nous tombons dans ce piège.
À Rafah, bien que ce soit la ville la moins détruite de la bande de Gaza, on ne peut pas marcher 100 mètres sans passer devant une maison détruite ou un bâtiment bombardé.
Je marchais avec mon beau-frère et sa fille de 8 ans vers le marché en essayant de trouver du sucre à n’importe quel prix, pour faire quelque chose de sucré pour les enfants pendant le week-end, lorsque nous sommes passés devant un énorme bâtiment détruit. Saba, la fillette de 8 ans, a demandé : « Comment ont-ils fait pour sortir les gens de sous les décombres ? ». Son père était confus, il a menti et a dit qu’il n’y avait personne lorsque les Israéliens avaient bombardé ce bâtiment.
« Et celui-là ? » demande-t-elle en montrant un autre bâtiment détruit. Son père lui répond à nouveau qu’il était vide lui aussi.
La fillette de 8 ans a répondu : « Hmmm… mais alors, quand tous ces enfants ont-ils été tués ?! »
Son père et moi étions étonnés, nous n’avions pas de réponse.
Saba a dit : « J’ai 8 ans, mais je ne suis pas stupide ! »
D’ailleurs, nous n’avons pas trouvé de sucre au marché, et nous sommes repartis sans rien.